À ce stade, il ne s’agit plus vraiment de partager quoi que ce soit, encore moins d’exister. Ce site n’est pas une vitrine, ni un manifeste, ni même une tentative de communication. C’est un réflexe. Un reste de conditionnement. On nous a appris que créer un site, c’était “faire quelque chose”. Voici donc “quelque chose”. Vide, modeste, parfaitement inutile, et néanmoins en ligne — comme le reste du monde.
Il n’y a rien ici qui vaille le déplacement, même numérique. Pas d’originalité, pas de vision, pas d’intention claire. Seulement des traces : de velléités mortes-nées, d’idées sans suite, de gestes échappés d’une routine qui refuse de mourir tout à fait. Vous ne trouverez rien d’autre ici qu’un écho de ce que nous sommes devenus : fatigués, désengagés, vaguement ridicules.